Le Cri

Cette baie avec ses petits voiliers suggérés par quelques traits et le pont, dont la rambarde divise le tableau dans le sens de la diagonale, annoncent les paysages de Nordstrand.
Munch lui-même nous a laissé dans son journal des notes, qu'il a prises en 1892 à Nice, de mémoire, alors qu'il était malade:
« le longeais le chemin avec deux amis - c'est alors que le soleil se coucha -le ciel devint tout à coup rouge couleur de sang - je m'arrêtai, m'adossai épuisé à mort contre une barrière - le fjord d'un noir bleuté et la ville étaient inondés de sang et ravagés par des langues de feu - mes amis poursuivirent leur chemin, tandis que je tremblais encore d'angoisse - et je sentis que la nature était traversée par un long cri infini. »