Quoique La Puberté de 1893 ne fît pas partie de cette exposition, ce tableau peut être considéré, de même que sa version de 1886, perdue depuis, comme une invention parfaitement convaincante, annonciatrice de la série « Eveil de l'Amour ». Une jeune fille nue pubère est assise à l'intérieur d'un espace pictural extrêmement exigu, le lit coupé aux extrémités droite et gauche du tableau constitue une ligne horizontale à laquelle le corps très droit de la jeune fille assise semble rivé. La lumière pénétrant par la gauche du tableau engendre dans la partie droite une ombre impressionnante, élément de composition qui vient s'ajouter à la position inconfortable de la jeune fille assise sur le bord du lit pour renforcer le sentiment d'instabilité menaçante qui se dégage de l'ensemble.

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