Ayant été, pendant des années, influencé par la mode espagnole, Manet finit par franchir les , Pyrénées et visita ce pays en septembre 1865, en partie pour échapper aux retombées du scandale de l'Olympia. Il n'apprécia ni le climat ni la nourriture, et, au bout de dix jours, pris par le mal de Paris, il décida de rentrer. Cependant, il rapporta des dessins de combats de taureaux auxquels il avait assisté avec son ami Théodore Duret. Parmi les tableaux qu'il en tira, cette oeuvre est la plus grande et la plus élaborée. Elle saisit le moment que Manet décrivit par anticipation dans une lettre à Baudelaire: le « picador et son cheval renversés, sauvagement encornés par les taureaux, tandis qu'un groupe de chulos (assistants) essaient de détourner les bêtes furieuses». L'anonymat des toréros et du public sans visage, renforce le caractère rituel de ce combat. 1865-1866

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